Parler d’interculturel est
une façon à la fois de reconnaître la complexité des sociétés
contemporaines et de questionner les pratiques des institutions, les
métiers, la place des différents acteurs et les conceptions qui les sous
tendent. C'est une invitation à penser les modalités complexes selon
lesquelles se construisent, à l'heure de la mondialisation, les
appartenances collectives dans l'espace public.
En s'appuyant sur les réflexions, recherches et partenariats développés depuis de nombreuses années (site Cultures en ville ; revue Culture et recherche n°106-107 « Démocratisation culturelle, diversité culturelle, cohésion sociale » et n°114-115 "De la diversité culturelle au dialogue interculturel", le ministère de la Culture et de la Communication a initié en 2008 un séminaire Dialogue interculturel dans les institutions patrimoniales.
Celui-ci, réunissant des responsables des musées, archives et
bibliothèques, des représentants d’associations et des chercheurs, a
entamé une réflexion critique sur leurs propres pratiques en matière
d’interculturalité et de patrimoines. Il a donné lieu à diverses initiatives : séminaires régionaux, visites-débats, journées d'étude.
Le réseau d'institutions,
de laboratoires de recherche, d'associations qui s'est ainsi formé,
s'ouvre de nouvelles perspectives avec la création d'un Groupement d'intérêt scientifique Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles en 2011.
Le questionnement favorisé
par la notion d'interculturalité se révèle également fructueux dans de
nombreux champs tels que les villes et les territoires ruraux ou en
cours d'urbanisation. Des réflexions et des recherches sont en cours
pour mettre au jour en particulier les aspects sensibles de
l'interculturalité à l'ère de la mondialisation. Elles visent à
comprendre les pratiques et modes de gestion de l’interculturalité
pouvant renouveler les approches et les politiques existant en France, à
favoriser l'expérimentation de méthodologies innovantes impliquant une
diversité d’acteurs et de points de vue.
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